Ça va mieux exposition de Louise Pressager
Exposition du 30 novembre 2017 au 20 janvier 2018
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h et fermé pendants les fêtes.
Dans « ça va mieux », installation articulée autour de la vidéo éponyme, les personnages et les objets reviennent comme des motifs récurrents au service d’un vocabulaire visuel simple et volontairement limité, à l’opposé des sinuosités langagières qu’emprunte le politiquement correct pour contourner les sujets délicats, en l’occurrence, la maladie mentale. Loin de vouloir verser dans une antipsychiatrie primaire dirigée contre le corps médical et infirmier qui maltraiterait ses patients, l’installation ne prétend pas apporter un schéma univoque, mais seulement souligner des paradoxes ou soulever certaines questions, comme par exemple : comment le malade peut-il raisonner sur sa propre condition alors que les maladies psychiques ont ceci de particulier que le cerveau, l’organe même dont on a besoin pour comprendre sa propre pathologie, est malade ? Vouloir soigner quelqu’un revient-il, pour le soignant, à vouloir façonner ce quelqu’un à son image ? Faut-il être marginal pour connaître l’entraide et la solidarité, et donc in fine la véritable intégration sociale ? Faut-il nécessairement se saisir du corps pour agir sur l’esprit et vice versa ? Peut-on imaginer une conjugaison transitive du verbe « se suicider », en d’autres termes peut-on « suicider » quelqu’un ? Le handicap peut-il être en même temps sa propre prothèse ? Quid de cette idée classique que le meilleur reflet qui soit d’une société donnée est la manière dont on y traite les fous ?
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